• J'habitais en Allemagne quand j'étais petit, c'est donc là-bas que j'ai fait mes classes primaires, dans diverses villes : Idar Oberstein, Bad Neuenahr-Ahrweiler, Trier (Trèves), Koblenz (Coblence), Mainz (Mayence)… dans le Land de Rhénanie-Palatinat.
• En France à partir de la 6ᵉ et jusqu'à la 3ᵉ, habitant Argentré-du-Plessis, je fréquentais le Lycée de Vitré. Puis déménageant à Rennes, puis Hédé, puis encore Rennes, je tâtais des bancs du Lycée Chateaubriand, jusqu'au Bac MathElem comme on disait à l'époque. J'en ai profité pour m'essayer au Concours Général de Physique — une histoire de canon, sans recul au début puis avec du recul et qui chauffait, 6 pages d'énoncé écrit petit, j'ai malheureusement perdu les feuilles [qui les aurait ?] — je n'ai pas été parmi les élus. Une coïncidence : vers la fin de ma carrière de physicien on me proposera de participer à la mise au point d'un super canon laser, orbital celui-là et pompé par une ceinture de bombes atomiques, pour la guerre des étoiles (j'ai refusé).

• Depuis l'âge de huit ans j'avais prévu de rentrer à l'Ecole de l'air de Salon-de-Provence, mais au tout dernier moment j'ai renoncé et suis parti m'inscrire à la Fac de Sciences de Rennes. Comme j'aimais la Physique, je me suis inscrit en “Physique Chimie”, comme quoi l'orientation était déjà mal faite à cette époque. J'ai passé ma Licence à Rennes, y ai trouvé ma chère et tendre mais comme l'astrophysique m'attirait, je suis parti à la fac d'Orsay pour suivre une Maîtrise de Physique.
• À Orsay le plat était copieux mais goûteux :
  • J'ai appris la physique nucléaire avec André Lagarrigue (1924–1975). Il fait partie, avec Bernard Gregory, Albert Messiah et d'autres, qui comme lui ont séjourné aux États-Unis, de ceux qui ont profondément rénové l'enseignement supérieur de la physique après-guerre. Il est nommé professeur à l'Université d'Orsay en 1964. Il dirige le Laboratoire de l'accélérateur linéaire d'Orsay de 1969 à 1975 ; un des spécialistes mondiaux de l'étude de la force d'interaction faible, il a notamment découvert, en 1973, les courants neutres de l'interaction faible. Il meurt prématurément en 1975, à la sortie d'un de ses cours à la Faculté d'Orsay (dixit Wikipedia)
  • J'ai appris la thermodynamique statistique avec Raymond Castaing (1921–1998). Il est l'inventeur d'une technique analytique qui porte son nom, la sonde de Castaing, dont le principe consiste à bombarder un échantillon avec des électrons, et à analyser le spectre des rayons X émis par l'échantillon sous cette sollicitation. (dixit Wikipedia)
  • J'ai appris la mécanique quantique avec Bernard d'Espagnat. (né en 1921). Il est membre de l'Académie des sciences morales et politiques à partir de 1996, professeur émérite de l'Université Paris Orsay, désormais Université Paris Sud, membre de l'Académie internationale de philosophie des sciences (Bruxelles) depuis 1975 et de l'Université interdisciplinaire de Paris. Depuis la fin des années 1960, il s'est distingué par ses travaux sur les enjeux philosophiques de la mécanique quantique et en particulier par sa conception du « réel voilé » qui constitue une approche originale du réalisme en physique. (dixit Wikipedia)
  • J'ai appris l'astrophysique avec Vladimir Kourganoff (1912–2006), Lucette Bottinelli (radio-astronome à l'Observatoire de Meudon), Lucienne Gouguenheim (spécialiste de radioastronomie, connue pour ses travaux sur les galaxies et l'échelle des distances extragalactiques. Elle dirige actuellement le centre de Radioastronomie de Nançay. Ils ont été particulièrement contents de moi puisque je suis sorti major de promo avec mention très bien. J'ai beaucoup appris avec eux trois, autant sur la physique que sur la façon de travailler. Sans doute le plus bel enseignement que j'ai reçu.
  • J'ai appris la physique des plasmas avec Jean-Loup Delcroix (1924–2003) dans son DEA. Il a dirigé de nombreux programmes de recherches consacrés à la théorie des gaz ionisés, à celle des ondes dans les plasmas et à la production des champs magnétiques. Il a dirigé le Laboratoire de physique des gaz et des plasmas de l'Université de Paris Sud à Orsay. Il a été également le directeur scientifique de la Direction des Recherches et Moyens d'Essais (DRME = centre de recherches des militaires). et le directeur général de l'École Supérieure d'électricité à Gif-sur-Yvette entre 1978 et 1989. J'ai eu mention bien au DEA. (dixit Wikipedia)
• Ensuite j'ai obtenu deux doctorats en physique atomique, cela m'a pris exactement dix ans, et c'était en tant que salarié (cf. onglet “La recherche”).

• J'ai été recruté par le CNET de Lannion (Centre National d'Etudes des Télécommunications) pour préparer une thèse de 3ᵉ Cycle en physique des plasmas. Un boulot excessivement prenant (et sous-payé à proportion) qui devait conduire à améliorer les processus industriels en microélectronique. J'ai travaillé avec Yannick Chouan, un technicien de compétition, et mon directeur de thèse a été André Ricard du Labo de physique des gaz et des plasmas d'Orsay comme de juste.
• Avant de soutenir ma thèse, j'ai lancé une étude sur les arcs dans les contacs électriques. Un problème concret que l'on rencontrait dans les centraux téléphoniques. Si bien que j'ai été recruté sitôt après avoir obtenu mon doctorat. J'ai travaillé sur ce sujet pendant deux ou trois ans, faisant un peu de physique sur des phénomènes microscopiques ultrarapides et développant des méthodes de comptage de photons grâce à des techniques de physique nucléaire. Le pied.
• Et puis le directeur du CNET a recherché une douzaine de personnes qui dans son entreprise pouvait/voulait se lancer dans un doctorat d'État. J'ai dit oui pour étudier les processus de dissociation de l'oxygène dans des plasmas réactifs. Toujours avec Yannick Chouan, toujours avec André Ricard. Cela a pris du temps mais j'ai fini par bien comprendre ce qui arrivait aux molécules et aux atomes d'oxygène à haute énergie (l'équivalent de dizaines de milliers de degrés).
  C'est à ce moment qu'on m'a demandé de participer à la construction d'un laser orbital géant, à oxygène, pompé par l'explosion d'une couronne de bombes atomiques (sic !). Dans les quelques millionièmes de seconde avant que le laser ne soit détruit, il devait avoir le temps de descendre les missiles intercontinentaux russes (cela se passait aux Etats Unis, bien évidemment !). De la belle physique en perspective et super bien payée, mais j'ai dit non, et ce n'a pas été aussi facile que vous le pensez peut-être. Les enjeux de connaissances étaient attirants, mais, le moment venu, à chacun sa conscience, n'est-ce pas ?
• Après ce deuxième doctorat je me suis orienté, grâce à mon ami Paul Anizan, vers une branche, ou plutôt un bourgeon putatif, de l'intelligence artificielle qu'on a fini par appeler “réseaux de neurones artificiels”, en fait, des procédures de traitement de données et d'apprentissage qui peuvent gouverner le comportement de machines artificielles. Tout à fait à l'opposé de l'intelligence artificielle déclarative. Lorsque j'ai commencé il n'y avait qu'un autre chercheur en France dans ce domaine, Jeanny Hérault à Grenoble, un ami depuis. Lorsque j'ai pris ma retraite nous étions, en comptant les stagiaires, pas loin d'une trentaine dans mon équipe qui s'appelait TNT (pour Techniques Neuromimétiques pour les Télécommunications). Il y a des centaines de chercheurs de part le monde, des revues sur le sujet, des chaires universitaires, des congrès, conférences et séminaires partout sur la planète.

J'ai toujours enseigné car j'aime apprendre.

• Transmettre un savoir est enrichissant, autant parce que cela améliore la vision et la compréhension du monde et permet de goûter sa beauté, que par le fait qu'il est nécessaire d'avoir les idées claires, ainsi que le disait Nicolas Boileau dans son Art Poétique. Sans oublier que le contact avec les étudiants est plein de surprises. Il faut dire aussi que les élèves de DEA des Universités ou des Écoles, sont forcément des jeunes gens motivés.
• Dans les années 70 j'ai enseigné l'analyse numérique à l'IUT de Lannion (comment faites-vous pour trier 100 nombres dans l'ordre croissant ? Ce à quoi vous pensez ne marchera pas si vous voulez faire la même chose avec un million de nombres ! ou encore, comment résoudre certaines équations diophantiennes avec un ordinateur ?).
• Depuis les années 80, et jusqu'en 2004, j'ai enseigné les réseaux de neurones et l'apprentissage statistique dans plusieurs Universités et dans plusieurs Écoles : Universités de Rennes, de Brest, de Nancy, École Nationale Supérieure des Télécoms (ENST) de Brest ou de Paris, École Nationale Supérieure des Sciences Appliquées et de Technologies (ENSSAT) de Lannion ainsi que dans quelques Instituts comme l'Institut d'Informatique Industrielle de Brest (III) ou l'Institut National de Recherches en Informatique et en automatique (INRIA).

Mon cours s'est enrichi au fil des années, en suivant l'évolution de la recherche. Il aurait pu/dû devenir un livre, si mon directeur n'avait pas trouvé mieux que de me dire : « Tu es drôlement utile à l'entreprise, mais ce serait bien si tu faisais une demande de “Congés de Fin de Carrière” (la pré-retraite pour les travailleurs qui ne sont pas fonctionnaires) » !

J'ai fait des fichiers pdf indépendants pour chacun des chapitres. Le sommaire que vous trouverez au début a été réalisé pour le document entier, les numéros des pages ne correspondent pas, forcément, mais, si vous êtes motivés, cela ne vous posera pas de problème.
Il y a environ 270 pages.

• Couverture + Sommaire – La page de garde et le sommaire ;
• Chapitre -1 – Avant-propos, Une conférence provocatrice ;
• Chapitre 0 – Mythes ;
• Chapitre 1 – Les neurones en biologie ;
• Chapitre 2 – Hopfield ou les mémoires associatives
• Chapitre 3 – Apprentissage
• Chapitre 4 – Kohonen
• Chapitre 5 manquant !
• Chapitre 6 – Réseaux multicouches
• Chapitre 7 – Un TP sur les MLP
• Chapitre 8 – Algorithme EM et mélange d'experts
• Chapitre 9 – À propos de la couleur
• Chapitres 10 à 18 sur les Support Vectors Machines : écrits par Ronan Collobert, plus clair que je ne saurais le faire ;
• Vitamines A – sur la théorie de l'information ;
• Vitamines B – sur la théorie de la complexité .

Delphine et Zoé avaient décidé de cette prise de vue dix mois auparavant et avaient en tête une image finale assez précise. La jardinière, Dany, qui se sentait d'humeur à se teindre de vert et trouvait tout à fait normal de trôner dans son jardin, s'est pliée avec sérénité aux exigences des deux complices.

Pour voir l'image finale il faut aller soit sur le site de Delphine soit sur celui de Zoé à la rubrique Les épines fortes.

Le spectateur que vous voyez de temps en temps est le compositeur Ben Foskett, le mari de Delphine depuis janvier 2010.

Wanda travaillait depuis deux ans sur le lin. Elle est très attirée de toute manière par le tissus sous toutes ses déclinaisons. Les longs cheveux de Dany et de Maela l'ont subjuguée et impérativement exigé une mise en scène en liaison (sic !) avec le lin et le lien.
En mai 2011 elle obtint l'autorisation de la conservatrice du Musée de Saint-Brieuc de photographier ses modèles au milieu des précieuses machines témoignant du passé.

Pour voir les images finales il faut aller, soit sur le site de Wanda , soit vous procurer son livre Li(e)ns publié en octobre 2011 aux Éditions Filigranes (Textes de Jean Arrouye et de Yvon Le Men).

Wanda avait trouvé un local où les longs cheveux de Dany pouvaient s'harmoniser avec la peinture bleue écaillée. Les fuseaux à dentelle devaient être accrochés au mur, mais lorsque la mise en scène a commencée Wanda ne savait pas du tout où elle allait et cela se voyait. Il m'a fallu un certain temps avant de voir son regard s'éclaircir. J'ai pris la photo juste au moment où elle a su que c'était gagné.

Pour voir les images finales il faut, là aussi, aller soit sur le site de Wanda , soit vous procurer son livre Li(e)ns publié en octobre 2011 aux Éditions Filigranes (Textes de Jean Arrouye et de Yvon Le Men).

Ce travail sur le lin s'est concrétisé par plusieurs expos. L'une à Conches-sur-Ouches dans l'Eure, lors de la 4ᵉ Biennale Photographique, au Musée du Verre de Conches, où je n'ai pu aller. Wanda en était l'invitée d'honneur. Une autre à Lorient dans la galerie Le Lieu. Cette dernière expo faisait partie des 19ᵉ Rencontres Photographiques du pays de Lorient.

Il y avait aussi Laurence Aëgerter, Eric Bouttier, Arno Gisinger, Harry Gruyaert, Frédéric Lecloux, Philippe Lopparelli, Eric Rondepierre et Ji Yeon Sung. Les visites commentées des expositions sur deux jours étaient très instructives.

Pour voir quelques images il faut, là toujours, aller sur le site de Wanda.

Il y avait Laurence Aëgerter, Eric Bouttier, Arno Gisinger, Harry Gruyaert, Frédéric Lecloux, Philippe Lopparelli, Eric Rondepierre et Ji Yeon Sung. Les visites commentées des expositions sur deux jours étaient très instructives.